NOS missions
POUR UN MONDE DE PARTAGE ET DE SOLIDARITÉ
Dans une société largement dominée par le profit, l’individualisme et le consumérisme, les valeurs qui animent le Mouvement sont avant tout humanistes. Elles placent le projet social et la solidarité bien avant la logique économique. Loin des dispositifs traditionnels de charité et d’assistanat, la possibilité pour chacun de prendre sa vie en main et la dignité sont les leviers du modèle Emmaüs pour remettre debout les accidentés de la vie.
A cette fin, il s’appuie sur quatre piliers :
L'interpellation
La voix des sans voix : le mouvement se doit d’interpeller sans cesse, de poser des questions, de demander des réponses mais aussi des comptes à nos dirigeant ; sur le mal-logement, les sans-papiers, les exclus et les laissés-pour-compte de notre société.
En 2017, afin de médiatiser le drame des migrants qui se noient en Méditerranée pour tenter leur chance en Europe, Une équipes d’Emmaus de la Mayenne et du Castelbriantais a tenté la traversé à la rame du détroit de Gibraltar avec le collectif Article 13. On a participe aux actions du COLLEDIS (collectif local d’actions) sur le département de la Mayenne. Régulièrement, des situations nous indignent et nous souhaiterions dénoncer certaines injustices. Le dilemme est important : jusqu’où défendre nos idéaux ? Comment interpeller sans braquer les pouvoirs publics ?
La solidarité
Solidarités locales, régionales, nationales, internationales… Le fruit de l’activité des personnes accueillies est consacré en priorité à leur propre prise en charge et à la solidarité.
Nous intervenons au Burkina Faso, scolarisons des enfants au Népal, allons régulièrement sur les camps de migrants à Grande-Synthe, fournissons des meubles et vêtements aux plus précaires pour un budget d’environ 140 000€ annuel. Je considère que la solidarité n’est pas une variable d’ajustement. Je participe à l’ensemble des rencontres de notre commission solidarité. En 2020, malgré une perte de plus de 400 000€ liée au COVID nous avons renforcé nos actions.
La solidarité, c’est aussi de permettre à tous l’achat d’objets à des prix réduits.
L'accueil inconditionnel
Quels que soient son parcours, son origine ou sa situation administrative, toute personne est accueillie dans notre communauté dans le strict respect de sa liberté et de sa dignité. Cela passe par un travail sur la qualité de l’accueil et de l’accompagnement.
Nous avons augmenté nos capacités d’accueil et rénové l’ensemble de notre habitat.
L’augmentation significative du nombre de place d’accueil est une satisfaction mais également un défi pour entretenir le sentiment d’appartenance au groupe pourtant essentiel dans une structure militante. L’accueil inconditionnel se heurte parfois à la nécessité économique. L’interculturalisme, sans nul doute source de richesse est aussi source d’incompréhension et de tensions et nous devrons y travailler. Les personnes accueillies ne peuvent adhérer au projet que part choix. Or, aujourd’hui, sans papier certaines restent à la communauté par obligation et ne vivent plus le projet politique.
Accueillant de plus en plus de personnes « sans-papiers » (60%), nous devons veiller aux amalgames en ses temps politique : Emmaüs = lutte pour les migrants.
Les personnes sont accueillies et accompagnées :
L’autonomie par l’activité
Pour nous, accueillir une personne en difficulté, c’est lui permettre de retrouver une place dans la société. A son arrivée dans une communauté, la personne est placée en position d’acteur d’un projet, qui mobilise ses compétences, en fonction de ses capacités.
L’accueil a évolué et nous accueillons aujourd’hui des enfants, des retraités. Qui dit autonomie par l’activité, dit activité mais comment considérer alors dans cette équation les personnes ne pouvant pas y participer ?
Comme l’explique Bernard Camine, la double logique des entreprises de l’économie sociale et solidaire est difficile pour les dirigeants. Ils ont obligation de mener de front le volet économique et le volet solidaire.